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lundi 22 juin 2015

La grande dérive des CAPD

article en cours

La Poste serait-elle responsable du mauvais acheminement du courrier ?

vendredi 19 juin 2015

Harcèlement au travail : un mal dont on parle peu.

Pour ne plus subir !

Homme ou femme, nul n’est épargné. Pourtant un recours en justice est envisageable, à condition de constituer un bon dossier. Les représentants du Syndicat Autonome Santé du Centre hospitalier de Coulommiers sont là précisément pour vous aider, contactez les directement .
Car en parler est la première étape vers la fin de ce que nous pourrions définir comme un cauchemar.
Le sujet est certes de moins en moins tabou au fil du temps... mais il peut toutefois s'avérer grave et devenir répréhensible au regard de la loi.
Bien trop souvent le silence est de mise,  pourtant, le harcèlement au travail s'avère bien  plus courant que l'on ne le pense. Bien des agents s'isolent ou en parle de manière anonyme.
Pourtant, dans les milieux de la santé  existent des pervers narcissiques qui tentent de satisfaire quotidiennement leurs désirs en  dénigrant leurs collègues et subordonnées, et,  même d'aller bien plus loin, si nous considérons les propos suivants : " Tout a commencé lorsque mon supérieur hiérarchique m'a complimenté sur des points qui n'avaient pas de liens directs avec le travail...au fil du temps, il a commencé à me faire des avances, et,  a même été jusqu’à me proposer un dîner en tête-à-tête..."

Nous diffusons dès à présent plusieurs documents d'informations qui permettront aux agents de mieux faire face à des situations de harcèlement dans l'établissement et même ailleurs...

vendredi 12 juin 2015

Lettre d'une infirmière désabusée à Martin HIRSCH

Ci-dessous  la lettre que Clémentine FENSCH, infirmière à l’Hôpital Saint-LOUIS, a adressée à Martin HIRSCH, Directeur général de l’AP-HP , dans laquelle elle exprime ses sentiments, avec pour conclusion sa démission.


"...Monsieur le Directeur, cette semaine j'ai perdu mon sourire, cette semaine j'ai perdu l'espoir, cette semaine j'ai perdu mon énergie, et surtout j'ai perdu ma foi en le service public.

Je vous invite, vous et vos conseillers, à venir non pas un jour, mais une semaine au moins, examiner notre quotidien hospitalier, avec sa charge de travail, son lot de violence, d'exigences, de souffrances, de fins de vies, de soins palliatifs.

Venez à nos places tenter de réparer les vivants, passer vos journées debout à courir sans avoir le temps de manger, ni même d'uriner, terminer vos journées avec ce mal de dos, ces jambes lourdes et le cœur serré d'avoir vu la décrépitude des corps. Venez croiser le regard des mourants, trouver les mots justes pour essayer de les réconforter, eux et leurs proches. Tout cela en exerçant de gestes techniques précis, en anticipant des situations à risque vital, en exécutant toujours plus de tâches administratives, en encadrant des élèves infirmiers, tout cela avec toute notre énergie, notre bienveillance, avec nos sourires et sans jamais nous plaindre.

Comment osez-vous penser une seule seconde à raccourcir notre temps de travail quotidien, et a supprimer des jours de congés, si précieux pour nous ressourcer ?

N'avez-vous donc jamais mis les pieds plus d'une heure ou deux dans un service hospitalier. Nos jours de congés nous permettent de nous éloigner de cette masse de souffrance, de prendre soin de nous et de nos proches.

Dois-je vous rappeler que nous travaillons en général un week end sur deux, voire plus ? Que nous ne comptons pas nos heures lorsqu'il faut rester plus tard pour gérer une situation de crise ?

Nous ne sommes pas des fonctionnaires comme les autres. Je n'effectue pas des journées de sept heures trente, mais des journées de huit, voire de neuf heures, tout cela pour soigner correctement.

Vous, vous nous proposez le pire, et nous ne pouvons l'accepter. 

Aujourd'hui, les services hospitaliers sont au mieux en surchauffe, au pire en crise. 
On fait face à un nombre croissant de malades, à la découverte de nouveaux types de cancers, bref à une population de plus en plus vieillissante, et donc polypathologique et extrêmement fragile.

Vous voulez réaliser des économies sur notre dos : ce n'est ni éthique, ni moral. 
 Nous prenons soin de vos grands-mères atteintes de Parkinson ou d'Alzheimer, de vos oncles atteints de leucémie, de vos enfants atteints de drépanocytose.

Nous sommes passablement usés, mais avec votre projet de réforme, nous sommes désabusés.

Il y a quelques années la durée de vie d'une infirmière à l'hôpital était de dix ans, aujourd'hui elle est de sept. Cela vous questionne-il ?

Vous devriez gonfler le budget hospitalier et surtout nos salaires, nous, le petit personnel, qui avons les mains dans la merdre, au sens propre comme au sens figuré.

Vous êtes en train de tuer le service public, tuer notre motivation et nos convictions. J'ai 31 ans, je travaille depuis 5 ans entant qu'infirmière pour le service public.

Après 3 années d'activité professionnelle dans un service de réanimation de 18 lits, que vous avez d'ailleurs eu l'occasion de visiter récemment, j'ai fait un burn out.

Je ne me suis jamais vraiment remise de la mort d'une patiente de 60 ans. Nous l'avons faite sortir en urgence pour accueillir un autre patient atteint d'une insuffisance rénale aigue qu'il fallait dialyser en urgence. Je me revois installer cette patiente sur un brancard, lui expliquer en deux mots qu'on la transférait dans un service plus léger. J'ai vu dans ses yeux son inquiétude, et faute de temps, je n'ai pu prendre ne serait-ce que deux minutes afin de la rassurer. Toujours plus de patient et toujours moins de temps. Cette patiente est revenue quarante minutes après sa sortie de notre service, intubée, ventilée sous catécholamine Elle avait fait un arrêt cardiaque de stress. Elle est décédée trois jours plus tard.

Et si cette femme avait été votre mère ? 
Que penser ? 
Que ressentir ? 
Que dire à ses deux enfants? 

J'ai posé ma lettre de démission quelques jours après.

Je vous donne une piste intéressante pour réaliser des économies: les laboratoires pharmaceutiques, qui devraient être une industrie tournée vers l'humain et non le profit.

Trouvez-vous cela éthique et moral qu'ils facturent 41.000 euros trois mois de traitement par Sofosbuvir, médicament soignant l'hépatite C ? 
Ces entreprises pharmaceutiques dépensent seulement 12% de leur fonds propres en recherche et développement, le reste étant financé par des fonds public. Commencez par vous servir dans l'argent que brassent ces entreprises. Et puis remettons le principal intéressé au centre de nos préoccupations : le patient.

La qualité des soins du service public passe d'abord par du temps, un bon accueil, une bonne évaluation clinique.

Vous allez faire mourir nos compétences, puisqu'on sera contraint d'en faire toujours plus avec moins de temps et c'est le patient qui va en pâtir. 
Le patient c'est vous demain, l'un de vos proches, votre bien aimée, vos enfants..."







( Clémentine FENSCH était l’invitée du “Magazine de la santé” le mardi 9 juin  sur France 5.)



jeudi 4 juin 2015

Possibilité de donner des jours de repos à un collègue parent d’un enfant gravement malade

Un fonctionnaire peut désormais faire don de jours à un collègue, parent d’un enfant atteint d'une pathologie grave. 

Un décret a été publié au Journal Officiel du vendredi 29 mai 2015 (1).

Un agent peut, à sa demande, renoncer anonymement et sans contrepartie à tout ou à une partie de ses congés au bénéfice d’un autre agent ayant le même employeur dès lors que ce collègue assume la charge d’un enfant de moins de 20 ans gravement malade. 

Ce don peut être fait jusqu’au 31 décembre de l’année au cours de laquelle les jours de repos sont acquis, à l’exception des jours épargnés sur un compte épargne-temps qui peuvent être donnés à tout moment. 

La durée du congé dont l’agent peut bénéficier à ce titre est limitée à 90 jours par enfant et par année civile. Ce type de congé peut être fractionné (à la demande du médecin qui suit l’enfant malade). 

Toutefois, les jours de repos,  compensateurs et les jours bonifiés ne peuvent pas faire l'objet d'un don.
L’agent qui souhaite bénéficier de ce type d’action doit en faire une demande écrite auprès de son service gestionnaire, cette demande étant accompagnée d’un certificat médical.

L’agent ayant obtenu ce congé a droit au maintien de sa rémunération pendant cette période d’absence.

1) Ce décret fait suite à la loi permettant le don de jours  à un parent d’un enfant gravement malade publiée au Journal officiel du samedi 10 mai 2014.

Ce que les articles précisent:

L'article 1er  stipule : « Un agent public civil peut, sur sa demande, renoncer anonymement et sans contrepartie à tout ou partie de ses jours de repos non pris, qu'ils aient été affectés ou non sur un compte épargne-temps, au bénéfice d'un autre agent public relevant du même employeur, qui assume la charge d'un enfant âgé de moins de vingt ans atteint d'une maladie, d'un handicap ou victime d'un accident d'une particulière gravité rendant indispensables une présence soutenue et des soins contraignants. »

Dans l'article 2, il est précisé ainsi que : « Les jours qui peuvent faire l'objet d'un don sont les jours d'aménagement et de réduction du temps de travail [...], ainsi que les jours de congés annuels [...]. 
Les jours d'aménagement et de réduction du temps de travail peuvent être donnés en partie ou en totalité. 
Le congé annuel ne peut être donné que pour tout ou partie de sa durée excédant vingt jours ouvrés. 
Les jours de repos compensateur et les jours de congé bonifié ne peuvent pas faire l'objet d'un don. »

Dans l'article 5  : « [...], l'absence du service des agents publics civils bénéficiaires d'un don de jours de repos au titre du présent décret peut excéder trente et un jours consécutifs. 
[...], la durée du congé annuel et celle de la bonification peuvent être cumulées consécutivement avec les jours de repos donnés au titre du présent décret à l’agent bénéficiaire. »

Dans l'article 7 : « [...], les jours de repos accordés ne peuvent alimenter le compte épargne-temps de l'agent bénéficiaire. 
Aucune indemnité ne peut être versée en cas de non-utilisation de jours de repos ayant fait l'objet d'un don.
Le reliquat de jours donnés qui n'ont pas été consommés par l'agent bénéficiaire au cours de l'année civile est restitué au service gestionnaire ou à l'autorité territoriale ou, dans les organismes régis par le code de la santé, à l'autorité investie du pouvoir de nomination de l'agent bénéficiaire. »

Modèle de lettre relatif à une demande de congé de solidarité familiale dans la Fonction Publique Hospitalière


« Prénom Nom »                                                      
le « date »
« Adresse personnelle complète» 
« Grade »
« Service d'affectation »
« Etablissement »

À l'attention du Directeur (personne ayant le pouvoir de nomination)
S/C « des différents responsables hiérarchiques intermédiaires »

Objet : demande de congé de solidarité familiale

« Madame » / « Monsieur » / « Qualité » ,
Je vous informe de mon intention de prendre un congé de solidarité familiale, afin d'assister [nom, prénom et numéro de sécurité sociale] , qui est en fin de vie.
Je souhaite bénéficier de ce congé à compter du [date] , sous la forme de [soit d'une période continue, soit d'une période fractionnée, soit d'un service à temps partiel] (à préciser, dans chaque cas).
Je souhaite également percevoir l'allocation journalière d'accompagnement d'une personne en fin de vie, pour une durée de [indiquer le nombre de versements souhaités, dans la limite de 21, ou de 42 en cas de service à temps partiel] .
(Si plusieurs personnes se partagent l'allocation journalière) Je vous informe que je partagerai le bénéfice de l'allocation journalière avec [identité de tout autre bénéficiaire] .
Vous trouverez ci-joint à cette demande l'attestation du médecin.

Je vous prie d'agréer, « Madame » / « Monsieur » / « Qualité » , l'expression de mes sentiments distinguées.

 

(Lettre recommandée avec AR ou éventuellement remise en main propre contre décharge)

mercredi 3 juin 2015

Le CHSCT et l'Inspection du Travail s'opposent aux 12 heures

Le service de Chirurgie ambulatoire et la Pédiatrie travailleraient en 12 heures ?...

Quelles raisons animent les personnels qui désirent travailler en 12 heures ?...la question est posée et nous attendons des réponses claires et sans aucun détour.

Comment peut-on assurer avec toute l'attention qui est nécessaire aux patients sa mission, son travail dans de bonnes conditions durant 12 heures ?...(1)

Nous savons, par expérience, que ces horaires de travail sont pénibles pour les personnels, et, en plus leur vie privée en supporte les conséquences. Les accidents de trajets sont supérieurs en nombre pour les personnels qui font des horaires qui dépassent le raisonnable.

Les équipes qui font ces 12 heures ne tiennent pas longtemps.Ceci c'est le côté humain, mais il y a un autre aspect qu'il ne faut pas négliger, celui de la légalité.
Le temps de travail est réglementé, ce n'est pas un secret de polichinelle: 

"...la durée quotidienne de travail de jour et de nuit ne peut excéder 9 heures pour les équipes de jour et 10 heures pour les équipes de nuit, exception des dérogations à ces maxima, dans la limite de 12 heures, sont permises pour éviter la rupture de la continuité du service public lorsque la charge de travail le nécessite et/ou lorsque l'ensemble des solutions d'organisation réglementaires sont épuisées..."

Le Directeur délégué du Centre hospitalier de Coulommiers reconnaît qu'il n'y a pas de nécessité de service...( selon un tract difusé par la CGT)...
L'inspection du Travail lui a rappelés les textes en vigueur, tout en signifiant qu'il n'était pas souhaitable de changer les horaires de travail d'un service dont les horaires de travail sont en 7 heures 30   pour les passer en 12 heures, d'autant qu'il y a des jurisprudences à ce sujet.

Le Syndicat Autonome Santé du Centre hospitalier de Coulommiers ne saurait admettre que l'on puisse appliquer des horaires en 12 heures sans que ceux-ci soient justifiés par des nécessités de service réelles et motivées.

Le conséquences des 12 heures sur la santé des personnels sont connues aujourd'hui, et c'est l'une des raisons qui font que nous tenons à alerter la Direction sur les aspects négatifs des dites "12 heures".

Après ce seront des responsabilités qui seront engagées... 






1) Il est vrai que pour certains assurer sur 3 jours le travail d'une semaine permet d'aller faire des extras...mais la fatigue dans tout ceci est-elle prise en compte au bout du terme ?...La santé n'a pas de prix ...on commence à en prendre conscience malheureusement, bien souvent, quand elle est perdue...

mardi 2 juin 2015

L'évaluation de l'agent, un acte de "management" !

Que ce soit dans les entreprises privées ou dans la fonction publique, le salarié ou l’agent (qui sera dénommé travailleur dans cet article) doit confesser ses fautes et susurrer ses desiderata à son N+1, c’est-à-dire à son cadre le plus proche. Ce dernier, au regard des objectifs fixés l’année précédente, va évaluer la valeur professionnelle de son « collaborateur ».

S’il s’agissait d’arriver à l’heure tous les matins, ou d’être appliqué ou de discuter sur le meilleur moyen d’améliorer le travail, cet échange pourrait être agréable et constructif.
Par exemple le travailleur pourrait souligner le manque de temps dont il dispose pour mieux faire son travail et le N+1 d’envisager des réponses pour augmenter ce temps.

En fait il n’y a plus de temps ! 
 
Le temps est utilisé de façon très différente. On prend le temps de réaliser des évaluations, mais il n’y a plus de temps pour réaliser le travail.
De plus en plus de contrôleurs et de moins en moins de travailleurs.

Il serait intéressant d’étudier la réalité du vrai travail, c’est-à-dire de comparer l’évolution du temps réellement consacré au travail , le temps consacré aux soins, à l’hébergement, à l’entretien, à la gestion des dossiers, au temps qui est consacré à l’organisation et au contrôle du travail. 
Peut-être observerions-nous qu’il y a de plus en plus de contrôleurs et de moins en moins de travailleurs. Ceux qui réalisent le travail réel se voient privés d’un temps qui est accaparé par les procédures de contrôles de vérification, d’évaluation, etc...

Ils n’évaluent plus le travail, mais le travailleur

C’est dans ce contexte contraint que les N+1 doivent évaluer le vrai travail. En fait, ils n’évaluent plus le travail, mais le travailleur.
Dans la fonction publique, hors hôpitaux(1), l’entretien porte essentiellement sur « les résultats professionnels eu égard aux objectifs qui lui ont été assignés et aux conditions d’organisation et de fonctionnement de son service ». Dès lors, les questions essentielles portent sur des objectifs qui sont décidés par la chaîne interminable de la hiérarchie. Aujourd’hui les objectifs assignés un peu partout consistent à contraindre le travailleur à remplir l’ensemble de ses tâches dans un temps de plus en plus réduit. Est-ce que ce dernier arrive a réaliser le travail dans le temps qu’on lui laisse ? Si oui c’est un bon, il est dans la norme, il est rentré dans le moule objectivé ! Si non, c’est un mauvais qui ne comprend pas les objectifs de l’entreprise. Il doit être sanctionné ou formé à la culture d’entreprise.

Mais pour quel résultat sur la qualité du travail ?
Si l’on reprend l’exemple de l’hôpital, les questions de l’évaluation devraient porter sur le résultat, c’est-à-dire sur la qualité des soins, de l’hébergement, de l’entretien, de la gestion des dossiers, etc. Mais quel entretien annuel pose les questions du résultat qualitatif du travail collectif ? Quasiment aucun et c’est logique.
L’objectif de l’évaluation n’est pas le travail mais le travailleur. Le travail est ainsi dévalué. Il n’a plus d’importance car il s’agit de conditionner les travailleurs dans un raisonnement purement individuel. Ces derniers doivent rendre compte de leur propre capacité à partager des objectifs artificiels fixés en dehors de la réalité du travail.
Reprenons une nouvelle fois l’exemple de l’hôpital et de la qualité des soins. Quels sont les éléments qui composent la qualité des soins. D’abord une bonne prise en charge dans des délais raisonnables. Un bon diagnostic. Une bonne prescription et une bonne réalisation de cette prescription. Pour que celle-ci soit réalisée dans de bonnes conditions il faut certes une compétence, qui est délivrée généralement par un diplôme, mais ensuite des moyens qui sont essentiellement du matériel et du temps. Le temps c’est un nombre de travailleurs à pied d’œuvre.
Curieusement, c’est à l’époque ou il manque cruellement de moyens que la question de l’évaluation des salariés se pose...
Le débat sur les moyens est interdit et se reporte donc sur le comportement des hommes au travail. L’évaluation individuelle, les contrats d’objectifs, sont des outils du nouveau management qui est mené par des « managers de laboratoire », entendez par là, des gens qui n’ont jamais réalisé ce qu’ils exigent des autres. Nous pouvons comprendre que la réalité du travail et de sa qualité ne soient plus à l’ordre du jour. Ils se défendront de cela et diront à qui veut bien les croire que l’on doit bien évaluer chaque travailleur. Ce dernier reçoit une paie pour un travail donné et il ne serait pas normal que les « fainéants » perçoivent autant que les « vaillants ». Les « vaillants » acquiesceront certainement cette objection car ils sont nécessairement plus «méritants » que les « fainéants » et ils auront certainement raison.
Mais, en abordant la question sur la base de ce raisonnement, nous pénétrons dans l’enceinte de l’individualisation des rapports au travail dans laquelle nous trouverons davantage d’éléments d’évaluation des individus que sur le travail lui-même. Tout le monde pourra reprocher à tout le monde de ne pas travailler exactement comme tout le monde. Ici la procédure ne sera pas scrupuleusement respectée, là il aura mis plus de temps que son collègue, ailleurs il aura eu besoin de plus de matériel, celui-ci n’arrive pas toujours à l’heure ou bien encore celui-ci réclame des moyens qui sont irréalistes, etc, etc...
.
Le travail bien fait ne se voit pas
La question du résultat constaté est rarement abordé car il est généralement atteint. Que chaque travailleur regarde l’objet de son travail, les soins pour une infirmière, un local bien entretenu pour des agents du ménage, la paie qui tombe chaque mois au même jour, l’ordinateur qui fonctionne, tout ceci est le résultat du travail ordinaire, celui qui ne se voit pas et donc, celui qui n’est pas évalué.
Mais les moyens consacrés au travail de qualité sont réduits en fonction de directives données par la pléthorique hiérarchie et le travailleur doit passer moins de temps sur les mêmes tâches.

Il en résulte une baisse sensible de la qualité. Procédures dégradées dans tous les hôpitaux par exemple – ou toilettes accélérées dans les Etablissements Hébergeant des Personnes Agées Dépendantes (EHPAD). La qualité est un luxe qui n’est plus autorisée !
C’est ainsi que les « improductifs », entendez ceux qui donnent les ordres sans connaître et donc sans comprendre le travail réel, organisent et alimentent le débat par des contrats d’objectifs individuels et l’entretien annuel d’évaluation des résultats produits. « -Avez-vous réussi à réaliser les 15 toilettes dans l’heure ? » Savoir si la personne est bien traitée ou si elle se trouve dans un état respectable n’a que peu d’importance.
L’entretien annuel consacre l’incontournable objectif économique du travail au détriment de la qualité du travail abandonnée. Ce n’est pas simplement une mesure qui permet de discuter calmement avec son supérieur hiérarchique ou, à ce dernier, de prendre connaissance de tout ce que souhaite le salarié pour mieux travailler. C’est un des éléments de la nouvelle organisation générale des rapports au travail qui individualise les relations et contribue à isoler le salarié dans un rapport de force qui lui est défavorable.



1) L’entretien annuel d’évaluation ne peut plus servir pour déterminer la valeur professionnelle des agents dans la Fonction Publique Hospitalière depuis le 1er janvier 2014. En effet il s’agissait d’une expérimentation pour les années 2011, 2012 et 2013. (Article 65-1 de la Loi n° 86-33 du 9 janvier 1986 portant dispositions statutaires relatives à la fonction publique hospitalière)  



Textes de référence applicables aux trois versants de la fonction publique 

- Loi n°83-634 du 13 juillet 1983 portant droits et obligations des fonctionnaires (Loi dite loi Le Pors) : Article 17
- Loi n°86-33 du 9 janvier 1986 relative au statut de la fonction publique hospitalière (FPH) : Article 65, 65-2
- Décret n°94-617 du 21 juillet 1994 relatif à la notation des personnels de direction des établissements de la fonction publique hospitalière
- Arrêté du 6 mai 1959 relatif à la notation du personnel des établissements d'hospitalisation, de soins et de cure publics

lundi 1 juin 2015

Zones académiques: des changements dès le 1er janvier 2016


Le calendrier scolaire est fixé par un arrêté. Certaines périodes de vacances scolaires dépendent de la zone académique où se trouve l'établissement scolaire. 
Des aménagements peuvent intervenir notamment en raison des examens de fin d'année au collège ou au lycée.





Zones académiques

Les zones académiques seront modifiées à partir du 1er janvier 2016.

Répartition des académies selon la zone


Jusqu'au 31 décembre 2015
À partir du 1er janvier 2016
Aix-Marseille
B
B
Amiens
B
B
Besançon
B
A
Bordeaux
C
A
Caen
A
B
Clermont-Ferrand
A
A
Créteil
C
C
Dijon
B
A
Grenoble
A
A
Lille
B
B
Limoges
B
A
Lyon
A
A
Montpellier
A
C
Nancy-Metz
A
B
Nantes
A
B
Nice
B
B
Orléans-Tours
B
B
Paris
C
C
Poitiers
B
A
Reims
B
B
Rennes
A
B
Rouen
B
B
Strasbourg
B
B
Toulouse
A
C
Versailles
C
C
Pour la Corse et l'Outre-mer qui font l'objet d'aménagements propres: les calendriers sont consultables sur les sites de ces académies.


Calendrier pour l'année scolaire 2014-2015


Zone A
Zone B
Zone C
Vacances de printemps
Du samedi 11 au lundi 27 avril
Du samedi 25 avril au lundi 11 mai
Du samedi 18 avril au lundi 4 mai
Vacances d'été
Samedi 4 juillet

Les vacances débutent le samedi après la classe (ou le vendredi après les cours s'il n'y a pas classe le samedi).
La reprise des cours a lieu le matin.

Calendrier pour l'année scolaire 2015-2016


Zone A
Zone B
Zone C
Rentrée des élèves
Mardi 1er septembre
Vacances de Toussaint
Du samedi 17 octobre au lundi 2 novembre
Vacances de Noël
Du samedi 19 décembre au lundi 4 janvier
Vacances d'hiver
Du samedi 13 au lundi 29 février
Du samedi 6 au lundi 22 février
Du samedi 20 février au lundi 7 mars
Vacances de printemps
Du samedi 9 au lundi 25 avril
Du samedi 2 au lundi 18 avril
Du samedi 16 avril au lundi 2 mai
Ascension
Jeudi 5 mai, vendredi 6 mai et samedi 7 mai
Vacances d'été
Mardi 5 juillet

Les vacances débutent le samedi après la classe (ou le vendredi après les cours s'il n'y a pas classe le samedi).
La reprise des cours a lieu le matin.

Calendrier pour l'année scolaire 2016-2017


Zone A
Zone B
Zone C
Rentrée des élèves
Jeudi 1er septembre
Vacances de Toussaint
Du mercredi 19 octobre au jeudi 3 novembre
Vacances de Noël
Du samedi 17 décembre au mardi 3 janvier
Vacances d'hiver
Du samedi 18 février au lundi 6 mars
Du samedi 11 au lundi 27 février
Du samedi 4 au lundi 20 février
Vacances de printemps
Du samedi 15 avril au mardi 2 mai
Du samedi 8 au lundi 24 avril
Du samedi 1 au mardi 18 avril
Ascension
Jeudi 25 mai, vendredi 26 mai et samedi 27 mai
Vacances d'été
Samedi 8 juillet

Les vacances débutent le samedi après la classe (ou le vendredi après les cours s'il n'y a pas classe le samedi).
La reprise des cours a lieu le matin.

Calendrier pour l'année scolaire 2017-2018


Zone A
Zone B
Zone C
Rentrée des élèves
Lundi 4 septembre
Vacances de Toussaint
Du samedi 21 octobre au lundi 6 novembre
Vacances de Noël
Du samedi 23 décembre au lundi 8 janvier
Vacances d'hiver
Du samedi 10 au lundi 26 février
Du samedi 24 février au lundi 12 mars
Du samedi 17 février au lundi 5 mars
Vacances de printemps
Du samedi 7 au lundi 23 avril
Du samedi 21 avril au lundi 7 mai
Du samedi 14 au lundi 30 avril
Vacances d'été
Samedi 7 juillet

Les vacances débutent le samedi après la classe (ou le vendredi après les cours s'il n'y a pas classe le samedi).
La reprise des cours a lieu le matin.

Références