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vendredi 7 octobre 2016

Les violences contre les personnels sont en augmentation et nous demandons des solutions drastiques au Centre hospitalier de Coulommiers


L’Observatoire national des violences en santé (ONVS) a publié un rapport sur les violences en milieu hospitalier déclarées en 2014. Il est souligné une augmentation des violences graves à l’encontre du  personnel hospitalier, et l'hôpital de Coulommiers n'est pas du reste...
Dans ce rapport il est dénoncé 14.502 signalements d’atteintes aux personnes et aux biens, émanant de 337 établissements sanitaires et médico-sociaux. Ces signalements sont parvenus en 2014 à l’Observatoire national des violences en santé (ONVS), et ont été publiés que dernièrement, nous n'avons donc pas encore de données significatives pour l'année 2015.
Le rapport (de 110 pages) publié par l'ONVS révèle que le nombre des déclarations de violences est en hausse bien que le nombre des établissements participant au dispositif soit en légère baisse : en 2013, 353 établissements avaient signalé 12.432 situations de violence. On constate une augmentation de plus de 2.000 cas de violences ce qui est quand même très préoccupant, d'autant qu'une déclaration sur trois émane d’un établissement de la région Ile-de-France !...
Les soignant(e)s sont en première ligne
En 2014, 18.143 personnes ont été victimes d’atteintes aux personnes et aux biens, ce qui représente 50 agressions quotidiennes et une victime toutes les 30 minutes ! 
En effet,  le personnel est majoritairement touché par les violences : il représente 85% des victimes d’atteintes aux personnes, parmi lesquels 46 % d’infirmières et 9 % de médecins.
Viennent ensuite les patients, mais en proportion beaucoup plus réduite (9%). Le personnel de sécurité représente  3% des cas...
Sur l’ensemble du territoire, la psychiatrie (21 %), les urgences (15 %), la médecine (9 %) et la gériatrie (9 %) sont les services hospitaliers qui sont les plus sujets aux violences.
Les patients et visiteurs, auteurs des violences dans 9 cas sur 10
L’ONVS a comptabilisé 11.835 auteurs de violences aux personnes. Dans 9 cas sur 10, les auteurs des violences étaient des patients (8.205) ou des visiteurs et accompagnants (2.372).
Ce n'est pas rien, et le pire est que ces actes sont en augmentation SUD Santé du Centre hospitalier de Coulommiers s'interroge en toute légitimité car plus le temps passe et plus les problèmes d'insécurité augmentent pour les personnels, c'est une triste évidence, et les agents de Coulommiers connaissent aussi ces violences, et leurs effets sur leur santé et les conséquences dans leur travail.

Violences graves en augmentation !

Les violences physiques sont les plus fréquentes et elles sont à la hausse : elles représentent 48% de l’ensemble des agressions, soit 5.119 signalements (+3 % par rapport à 2013). Viennent ensuite les injures et insultes (32% soit 3452 signalements) puis les menaces d’atteinte à l’intégrité physique (18% soit 1,888 signalements).
Les faits les plus graves, les violences avec arme pouvant aller jusqu’au crime, sont aussi à la hausse, et passent de 1 à 2 %. Dix viols, cinq séquestrations et une prise d’otage ont été notifiées en 2014. On constate l’usage d’armes à feu (un cas), d’armes blanches (12 cas) et de bombes lacrymogènes (un cas).
Dans les autres cas, du matériel hospitalier a été utilisé pour l’agression : un pied à perfusion, un plateau-repas, une massue en bois, des ciseaux, une chaise et un pistolet à bille sont évoqués dans les notifications.
C'est gravissime, et nous souhaitons vivement que des mesures efficaces soient prises, au niveau du Ministère, afin que le personnel ne soit plus exposé par ces diverses formes de violences. 
Les conditions de travail étant actuellement de plus en plus difficiles, il est probable aussi que l'exaspération des patients, et de leur entoiurage,  dans certains cas soit un facteur, car aujourd'hui ce qui compte c'est faire plus avec moins de moyens, du grand n'importe quoi qui ne fait que créer des complications à tous les niveaux.
Pour SUD Santé du Centre hospitalier de Coulommiers il est temps de changer la politique de Santé menée actuellement qui déshumanise de plus en plus le monde hospitalier, créant ainsi de multiples formes de violences, le personnel hospitalier est de plus sous pression ce qui ne peut pas être de nature à créer un environnement paisible c'est aussi une évidence,  ne l'oublions pas : les violences sont souvent générées dans un cadre propice à ces dernières...
En parler c'est une chose, l'écrire les dénoncer tout autant, il faut s'attaquer aux causes de ces violences et non à leurs effets, et là notre syndicat dénonce le climat actuel qui dans le cadre de réorganisations insidieuses en profite pour réduire les effectifs et par là même à générer des conditions de travail difficilement acceptables.
Tout suit, et souvent les personnels doivent supporter les carences de la politique de santé actuelle qui ne privilégie que la rentabilité mettant en second plan l'humain...qu'il soit celui qui à pour mission de soigner, que celui qui doit être soigné...

Il faut que ceci cesse, les problèmes liés à la violence deviennent de plus en plus graves. 
Devons nous tout tolérer ? La question est posée, et, bien évidemment pour nous pas question de supporter les violences gratuites des patients, de leurs proches... 
L'administration est tenue de défendre  les personnels, alors nous attendons un peu plus de considération et surtout des actes et des mesures visant à mettre fin à ces violences qui démontrent un malaise grandissant dans le monde hospitalier.
Les personnels du Centre hospitalier de Coulommiers sont hélas aussi les victimes d'actes de violences et même de menaces de mort, c'est l'impensable qui aujourd'hui se produit et il grandement temps que la Direction générale du GHEF prenne le taureau par les cornes.
Notre syndicat veillera à ce que des mesures à la hauteur des menaces soient prises afin que la sécurité des personnels ne soit pas un vain mot et que les agents hospitaliers puissent exécuter leurs missions sans  subir d'éventuelles violences qui sont inacceptables.

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