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vendredi 1 mai 2020

Journée internationale des travailleurs et travailleuses libres !



À la fin du XIXème siècle, en hommage à des syndicalistes des USA qui ont obtenu dans le sang la journée de huit heures, les européens instituent une " journée internationale des travailleurs " appelée aujourd'hui  "Fête du travail " ce qui apparaît être une ineptie car en vérité  le 1er Mai doit  être  avant  tout  la   Fête des travailleurs et bien évidemment des travailleuses !  



En France, à Fourmies, dans le Nord, le 1er Mai 1891, a fait l'objet d'une répression 
dans le sang qui a elle aussi été exemplaire ! 

L'armée a tirés sur des français et des françaises sur ordre de ceux qui représentaient les exploiteurs de la misère humaine.
Ceci écrit "La Vie Hospitalière" rappelle qu'une des jeunes filles victimes de la fusillade de Fourmies (Marie Blondeau) participait à cette manifestation en robe blanche, portant des branches d'églantine, probablement du fait que le 1er Mai était avant la journée de l'arbre de Mai...
C'est en son honneur qu'en France, les manifestants et manifestantes du 1er mai portaient à la boutonnière une fleur d'églantine (Rosa canina ou Rosa rubiginosa), remplaçant le triangle rouge des premiers défilés.

Honte à jamais à la France pour cet acte de lâches ! 



...


mardi 28 avril 2020

Signez la pétition pour demander via la Maison-Blanche des enquêtes sur la Fondation Bill Gates

Alors que nous examinons les événements entourant la pandémie de COVID-19, diverses questions demeurent sans réponse. Le 18 octobre 2019, quelques semaines seulement avant la déclaration du point de départ à Wuhan, en Chine, deux événements majeurs ont eu lieu. L’un est «Événement 201», l’autre est le «Jeux mondiaux militaires», qui a lieu dans nul autre que Wuhan. Depuis lors, une campagne mondiale en faveur des vaccins et du suivi biométrique a été lancée.


Bill Gates, qui a publiquement déclaré son intérêt à « réduire la croissance démographique » de 10 à 15 %, au moyen de la vaccination, est à l’avant-garde. Gates, UNICEF - L’OMS a déjà été accusée de façon crédible de stériliser intentionnellement les enfants kenyans par l’utilisation d’un antigène HCG caché dans les vaccins contre le tétanos.

Congrès - tous les autres organes directeurs sont abandonnés en fonction jusqu’à ce qu’une enquête approfondie et publique soit terminée.











samedi 18 janvier 2020

Les chômeurs, victimes collatérales de la retraite universelle


Les demandeurs d’emploi font partie des grands perdants de la réforme. Car ils acquerront demain beaucoup moins de droits qu’aujourd’hui. Et gare à la décote pour ceux qui terminent leur carrière au chômage.

« Une avancée majeure » !
Dans son exposé des motifs du projet de loi, le gouvernement assure que son système universel de retraite sera particulièrement bénéfique pour tous ceux qui connaissent des interruptions de carrière. Une vaste population qui englobe tout à la fois les femmes en congé maternité, les travailleurs en arrêt maladie ou en invalidité et, bien sûr, les demandeurs d’emploi. SI l’on en croit l’exécutif, le nouveau dispositif permettra ainsi à ces assurés « de réellement percevoir la dimension solidaire du système universel de retraite tout au long de leur carrière ».

Potion amère pour les demandeurs d’emploi indemnisés…
La « dimension solidaire » ?
Les chômeurs aimeraient bien. Mais le futur régime, applicable à partir de 2025, leur prépare au contraire des vieux jours difficiles. Quelle que soit la situation de recherche d’emploi dans laquelle ils se trouvent. Pour les chômeurs indemnisés, la pilule s’annonce particulièrement amère. Car jusqu’alors, le système neutralisait l’impact potentiel de la perte d’emploi sur leur future pension de retraite : aujourd’hui, ils valident à la fois des trimestres au titre du régime de base (à raison d’un trimestre pour 50 jours indemnisés, dans la limite de 4 trimestres par an) et acquièrent des points de retraite complémentaire sur la base de leur ancien salaire.
Le projet de loi prévoit d’asseoir le nombre de points de retraite des chômeurs sur le montant de leur indemnité, et non plus sur leur rémunération antérieure. Une sacrée différence.

Un « âge d’or » terminé.
Dans sa rédaction, l’article 42 du projet de loi prévoit désormais d’asseoir le nombre de points de retraite des chômeurs sur le montant de leur indemnité, et non plus sur leur rémunération antérieure. Une sacrée différence. Non seulement parce que l’allocation de retour à l’emploi (ARE) ne représente qu’entre 57% et 75% du salaire de référence, mais aussi parce que le mode de calcul de ce dernier va devenir beaucoup moins favorable.
Le récent décret assurance chômage prévoit en effet qu’à partir du 1er avril prochain, le salaire de référence servant à calculer l’allocation tienne compte à la fois des périodes travaillées et non travaillées au cours des deux dernières années précédant la perte d’emploi. Ce qui va baisser mécaniquement le montant de l’ARE, et donc par ricochet la future retraite… L’impact promet d’être conséquent. Selon les estimations de l’Assurance chômage, les nouvelles règles devraient pénaliser un allocataire indemnisé sur deux, soit 1,3 million de personnes.

« Pour les chômeurs, il va y avoir un effet en cascade sur le niveau d’acquisition des points, alerte Jean-Paul Domergue, responsable du plaidoyer chez Solidarités nouvelles face au chômage (SNC) (1). D’autant plus qu’on va tenir compte de toute la carrière pour calculer le montant de la pension, et pas seulement des 25 meilleures années comme actuellement pour la retraite de base. »
L’association s’en est ouverte aux organisations syndicales, et notamment à la CFDT, qu’elle a rencontrée fin novembre. Un message entendu. « Nous, on a toujours plaidé pour que les points retraite soient calculés sur le salaire antérieur à la période de chômage. Chez Delevoye, le principe ne semblait pas poser problème. Mais il a disparu lors de la transcription dans le projet de loi », explique Frédéric Sève, le négociateur retraite cédétiste.



Et, encore plus indigeste pour les chômeurs non indemnisés.

Pour les demandeurs d’emploi non indemnisés, la « dimension solidaire » du nouveau régime ne saute pas davantage aux yeux. C’est même tout le contraire. Les chômeurs en fin de droit, qui touchent l’allocation de solidarité spécifique (ASS) ? Eh bien, ils cotiseront sur cette base, pardi ! A raison de 16,74 euros par jour (soit 502,20 euros par mois de 30 jours), il leur faudra presque un microscope pour compter les points retraite acquis. Rien à voir avec le dispositif actuel : aujourd’hui, ils peuvent à la fois valider des trimestres (quatre, en régime « normal », mais jusqu’à 20 pour les plus de 55 ans ayant cotisé au moins 20 ans à l’Unédic) et acquérir des points Agirc-Arrco sur une partie de leur ancienne rémunération.
À raison de cotisations sur la base de 16,74 euros par jour, il faudra presque un microscope aux chômeurs en fin de droit pour compter les points retraite acquis
Quant aux chômeurs qui ne touchent pas la moindre indemnisation, on cherche encore en quoi le nouveau dispositif constituerait pour eux une « avancée majeure ». Ne disposant d’aucun revenu, ils ne génèreront aucun point retraite pour leurs vieux jours. Un recul par rapport à la situation présente. Actuellement, un demandeur d’emploi non indemnisé ne se crée, certes, aucun droit au titre de sa retraite complémentaire Agirc-Arrco. Mais à condition d’avoir déjà cotisé au régime général ou à la Sécurité sociale des indépendants - un simple job d’été suffit ! - il peut valider des trimestres pour sa retraite de base. Un jeune qui, par exemple, bosse 15 jours dans un centre aéré, reprend puis termine ses études et entre sur le marché du travail peut valider jusqu’à six trimestres s’il galère à trouver son premier poste…

À tous ces coups de bambou vient s’ajouter un dernier « cadeau », réservé aux seniors qui finissent leur carrière au chômage. Aujourd’hui, ceux-ci peuvent continuer à percevoir leur allocation de retour à l’emploi jusqu’à l’âge du taux plein. Dès qu’ils l’atteignent, Pôle emploi cesse de les indemniser et ils basculent dans la retraite.
Mais que se passera-t-il demain pour les intéressés avec l’instauration du fameux âge « pivot » ou « d’équilibre » ? Pourront-ils continuer à percevoir leur indemnisation ou devront-ils liquider leur pension ?
La réponse est cruciale. Car plane sur eux la menace d’une décote sur leur pension, s’appliquant pendant toute la durée de leur retraite. « Ce problème, les chômeurs peuvent déjà le rencontrer sur leur retraite complémentaire. Mais au moins, la décote est temporaire. Tandis que là, elle serait définitive, ce qui est très injuste », dénonce Jean-Paul Domergue (SNC).
De fait, les demandeurs d’emploi seniors ont aucun droit d’option. Eux, ne peuvent pas choisir de rester plus longtemps en poste pour ne pas subir une minoration de pension !

Article de Stéphane Béchaux





Contacts pour de plus amples informations 
« Santé Solidaires » BP 72  77522 COULOMMIERS CEDEX
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Blog d'informations générales : https://autonomes.blogspot.com

vendredi 17 janvier 2020

Retraites : on sait enfin comment sera fixée la valeur du point...




Un organisme centralisé décidera de tout, sous contrôle du gouvernement et des dogmes néolibéraux.




Le projet de loi de réforme des retraites a été envoyé au Conseil d’Etat, et il commence à circuler sur internet . Nous vous donnons ici un petit décryptage de ce qu’il contient, en sachant que le texte renvoie quasiment tous les points concrets à des ordonnances, c’est-à-dire une méthode d’élaboration des lois où le parlement autorise le gouvernement à faire la loi, et vient ensuite la « ratifier » une fois qu’elle s’applique.
Mais ce flou entretenu sur les détails n’empêche pas de cerner la dégueulasserie et la gravité historique de ce projet.

Un seul Conseil Central décidera de tout, les travailleurs perdent la main
Comment sera fixée la valeur du fameux « point » ? 

Le projet de loi est très clair là dessus : c’est le Conseil d’Administration de la Caisse nationale universelle de retraites qui le fera. Ni les députés, ni les citoyens n’auront leur mot à dire là dessus. Qui décidera de « l’âge d’équilibre » en dessous duquel partir implique de gagner beaucoup moins ? 
Le Conseil d’Administration de la Caisse nationale universelle de retraites. Qui décidera du niveau de valorisation des pensions ? Le Conseil d’Administration de la Caisse nationale universelle de retraites. Et enfin, qui décidera du montant des cotisations et de leur répartition ? 
Le Conseil d’Administration de la Caisse nationale universelle de retraites.
Autrement dit, si vous avez une question sur votre avenir, c’est à cet organisme omnipotent qu’il faudra demander, ce qui change tout, fondamentalement.
Retour en arrière : actuellement, notre système de retraites est composé de plusieurs caisses, selon les secteurs et les métiers, qui sont gérées par les représentants de ces secteurs et métiers. Les salariés du privé gèrent, par le biais de leurs représentants syndicaux élus, le régime général. Les agents du public le leur, les agents de la SNCF le leur, les avocats le leur, et ainsi de suite. Les règles y sont définis en fonction des particularités des métiers et de l’Histoire de leur lutte. Ce système loin d’être parfait fut tout de même un des meilleurs du monde.

Les pères fondateurs de la Sécurité Sociale en avaient confié la gestion par les travailleurs pour éviter le “pilotage” par des technocrates

Ambroise Croizat
Au moment de la création de la Sécurité Sociale, les pères fondateurs ont insisté sur l’importance de la gestion de ces caisses par les premiers intéressés : les travailleurs. Depuis, les libéraux comme Macron nous ont matraqué la tête avec l’idée que tous ces régimes, « c’est trop complexe », alors que c’est ce qui empêché que les bourgeois libéraux au pouvoir depuis trente ans réduisent massivement nos droits car ils n’en avaient pas le pouvoir. 


Depuis les années 90, et notamment grâce aux « socialistes » comme Michel Rocard, c’est en fait de plus en plus possible. Chaque année, le gouvernement limite les dépenses de la sécurité sociale et des régimes de retraites par le biais d’une loi de financement de la sécurité sociale qui serre la ceinture du système. Mais ça ne leur suffisait pas, d’où cette réforme.
Quand on lit ce projet de loi on le comprend bien : les bourgeois libéraux veulent reprendre la main. Ils veulent pouvoir chaque année réduire nos droits, prendre totalement le contrôle d’un outil qui a été conçu par les travailleuses et les travailleurs à la Libération. 
Ce système dont les fondateurs avaient pour conviction première l’idée que tant que l’Etat n’aurait pas la main sur le système, aucun gouvernement aussi réactionnaire soit-il ne pourrait démonter de ce que le mouvement ouvrier a mis des décennies de lutte à construire.

François Fillon avait bien raison quand il disait en 2016, devant un parterre de patrons : “Le système par points, en réalité, ça permet une chose, qu’aucun homme politique n’avoue : ça permet de baisser chaque année la valeur des points et donc de diminuer le niveau des pensions”
Dans l’introduction du projet de loi, les auteurs osent se dire héritiers du CNR alors qu’ils en broient les principes fondamentaux.

Une seule règle de fonctionnement autorisée : l’austérité budgétaire.
Ainsi, c’est un petit Conseil d’Administration d’une Caisse Centrale, qui sera un établissement public dont l’organisation sera définie par ordonnance - c’est-à-dire par l’actuel gouvernement - qui décidera de tout, et tout le temps. Nous n’aurons plus aucune certitude sur ce qu’il adviendra. Ah si, une : Ce conseil ne pourra jamais prendre de décision menaçant l’équilibre du régime de retraite. C’est écrit noir sur blanc à l’article 55 du projet de loi : « De manière à ce que le solde cumulé du système universel de retraite apprécié sur la première période de cinq ans soit également positif ou nul », le conseil aura à fixer « l’âge d’équilibre », la valorisation des pensions, la valeur du point, le niveau des cotisations…. Il décidera tout ça avec une seule règle : pas de déficit.

Ça ne vous rappelle rien ? Si, l’Union Européenne que nous sommes de plus en plus nombreux à vomir et qui ne voit la politique commune qu’à travers l’obsession de réduction du déficit public. On comprend pourquoi Bruxelles attend la réforme avec impatience !

Des experts indépendants… désignés par le président 
Et pour être sûr que cette Caisse ne dérive pas, elle sera surveillée par un « Comité d’expertise indépendant des retraites » (article 56). Ce comité sera aussi indépendant que la présidence de radio France : ses membres seront nommés par le président, le président de l’Assemblée Nationale et le président du Sénat. 

Pas grand monde n’en parle parce qu’avec le temps et la propagande nous avons collectivement oublié les précautions historiques que les fondateurs de la Sécu avait pris pour nous : ne pas confier la gestion du système à l’Etat, pour ne pas laisser les obsessions budgétaires et les appétits bourgeois guider la gestion de notre protection sociale. L’humain avant tout, le fric après. 
Avec cette réforme, nous nous éloignons radicalement de cet idéal qui a fait de nous le pays l’un des pays les plus protecteurs de la dignité humaine et de la reconnaissance des droits que le labeur donne.





Source : frustrationmagazine.fr
(Les caractères en gras et en rouge ont été rajoutés par nous.)
 SSRC-SAS 17 janvier 2020

jeudi 16 janvier 2020

Brisé, il veut des réponses après la mort à l’hôpital de sa femme enceinte

Rongé par le chagrin depuis le décès de son épouse Lordia Bite-Seholo, samedi, Gasch Nzoungou se livre au «Parisien». Il veut savoir pourquoi sa femme, enceinte, est morte alors qu’elle était hospitalisée pour de l’hypertension à Jossigny.
Les yeux dans le vague, il porte les stigmates du chagrin et de ses dernières nuits cauchemardesques. Gasch Nzoungou, 36 ans, est le compagnon de la femme enceinte qui est décédée dans la nuit du 10 au 11 janvier, alors qu'elle était hospitalisée au sein du Grand Hôpital de l'est francilien (Ghef), site de Marne-la-Vallée à Jossigny (Seine-et-Marne).
Lordia Bite-Seholo, 36 ans elle aussi, attendait une petite fille pour le 21 mars. Elle était enceinte de 7 mois. C'était le premier enfant du couple qui s'est rencontré en 2015 à Brazzaville, capitale de la République du Congo. Là où le fils aîné de Lordia, âgé de 17 ans et issu d'une première relation, vit toujours avec sa grand-mère maternelle.
Elle serait décédée d'une éclampsie
Samedi dernier, vers 7h30, le corps sans vie de Lordia a été découvert au pied de son lit d'hôpital par le personnel soignant. L'enfant qu'elle attendait n'a pas survécu. Selon les résultats de l'autopsie, elle serait décédée d'une éclampsie, une affection grave survenant en fin de grossesse, qui se traduit par des convulsions dues notamment à une hypertension artérielle.
« Ça fait partie des pathologies à risque pendant une grossesse et ça peut très mal se terminer» indique Dominique Laurens, la procureure de Meaux. Elle a été hospitalisée donc c'est bien qu'il y avait quelque chose qui n'allait pas vendredi. L'enquête [NDLR : pour recherche des causes de la mort] sera longue, il y a des questions médicales à éclaircir et ça nécessite encore des expertises [NDLR : examens toxicologiques et anatomopathologiques]. Le dossier médical va aussi déterminer si tout a été bien observé. 
Gasch n'a pas encore porté plainte contre le Ghef mais il compte le faire dans les prochains jours auprès du commissariat de Lagny-sur-Marne, chargé de l'enquête.
Contactée ce jeudi, la direction du Grand Hôpital n'a pas répondu à nos nouvelles sollicitations.
« C'était le jour de gloire qui arrivait »
Depuis le drame, Gasch a quitté l'appartement qu'il occupait avec sa compagne, rue de l'Industrie à Savigny-le-Temple. Demandeurs d'asile arrivés en France en 2017, ils étaient logés par le 115. Ces derniers jours, il dort sur le canapé de ses parents, installés depuis plusieurs années à Roissy-en-Brie.
« Je suis brisé, je n'ai pas d'appétit ni de sommeil. Elle était tout pour moi et elle est partie avec le bébé. J'ai perdu deux êtres chers qui ne devaient pas mourir », lâche-t-il, digne, alors que son téléphone n'arrête pas de sonner. Ses parents et sa sœur sont à ses côtés dans l'épreuve. « Ils nous ont mis dans le pétrin total, je n'y ai pas cru quand mon fils me l'a appris. On veut savoir ce qu'il s'est passé », souffle le père de Gasch.
Vendredi dernier, le couple s'est rendu à l'hôpital pour honorer un banal rendez-vous de suivi de grossesse. « On attendait ce moment depuis deux mois. C'était le jour de gloire qui arrivait. On allait savoir ce qu'il fallait prévoir avant la naissance de la petite, se souvient-il. Lors des premiers examens, le bébé se portait bien, ma femme aussi, même si sa tension était un peu haute. Mais on ne m'a pas dit à quel niveau. »
Après une prise de sang, Lordia montre quelques signes de fatigue. Sa tension reste haute. Les médecins décident de la garder en observation. « Je l'ai accompagnée dans sa chambre et je l'ai quittée vers 18 heures. Le lendemain, je devais lui rapporter une brosse à dents et quelques vêtements », ajoute Gasch. Avant de partir, il prend sa compagne en photo. Loin de s'imaginer que c'est la dernière fois qu'il lui parle.
« Ma femme ne me regardait plus et le bébé ne bougeait plus. Je parlais à deux morts… »
« J'étais dans le bus en route pour l'hôpital quand on m'a appelé vers 8 heures le samedi. On m'a demandé si j'étais au volant. J'ai dit que non. Puis on m'a annoncé que ma femme était décédée. J'ai raccroché, je n'y croyais pas. J'ai voulu descendre du bus et courir vers elle », se souvient Gasch. Il arrive un peu avant 9 heures à l'hôpital. On lui répète que Lordia est décédée.
« Elle était en parfaite santé, j'ai fait confiance et elle est morte. J'ai demandé pour le bébé et on m'a dit qu'il n'avait pas survécu », s'étrangle-t-il. En colère, il s'isole avec la dépouille de sa compagne.« Je n'ai fait que pleurer et crier. Ma femme ne me regardait plus et le bébé ne bougeait plus. Je parlais à deux morts… »
Il tient à nous faire voir une vidéo datée du 4 janvier. On y voit Lordia tout sourire en train de danser à ses côtés. « C'était une femme joyeuse, simple et tendre. Elle était exceptionnelle. Elle aimait cuisiner et jouer au volley. C'est d'ailleurs lors d'un match que nous nous étions rencontrés. On était heureux de pouvoir avoir un enfant », conclut Gasch. Une fois que le corps sera rendu à la famille, Lordia sera inhumée en République du Congo.


Article d'Alexandre Métivier
Source : leparisien.fr

mardi 7 janvier 2020

Pour ne pas oublier !


Le temps passe et seuls les souvenirs marquent le présent, ils sont indélébiles, ci-dessous le texte publié par Lucienne Vanclooster en son temps.

Attentat de Charlie-Hebdo: un crime contre la liberté d'expression!

C’est avec consternation et une très grande tristesse que nous avons appris l’attentat horrible dont  a été victime l’équipe de Charlie-Hebdo.
Il n’y a pas en vérité de mots pour décrire cette action criminelle qui a fait 12 victimes en quelque secondes.
Les hôpitaux parisiens, les services de secours, ont démontré encore une fois qu’ils pouvaient surmonter toutes les tragédies avec toutes les compétences nécessaires.
Que ceci soit là la triste expérience qui permettra  de prendre du recul  et de réfléchir  un peu mieux sur les conséquences des coupes rases effectuées dans les services hospitaliers, on pense  en ce moment, et, notamment, au service d’urgences de l’Hôtel-Dieu qui a injustement été fermé, cedit Hôtel-Dieu assure en ce moment l’accueil psychologique des victimes directes et indirectes de cet attentat, dit attentat qui porte atteinte gravement à nos valeurs républicaines et tout autant à la démocratie française.


«La Vie Hospitalière» adresse toutes ses condoléances, et, toute sa solidarité aux victimes, et à leurs proches.


Lucienne Vanclooster 
8 janvier 2015