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vendredi 1 juillet 2016

Le Groupement Hospitalier de Territoire (GHT) est né ce jour.


Tous les établissements  de la Fonction Publique Hospitalière sont aujourd'hui obligatoirement regroupés dans un GHT.
Toutefois, le GHT est un moyen de renforcer la rigueur budgétaire imposée au système de santé public, il peut favoriser de nouvelles privatisations et ceci demande toute notre vigilance.
L'organisation structurelle du GHT peut aggraver encore un peu plus les conditions de travail et de soins dans nos établissements, soyons attentifs.
Quelles sont les premières conséquences de ce regroupement ? 
Une mobilité pourra être demandée aux agents en fonction de la décision de " l’établissement support ", qui apparaît être le centre hospitalier de Coulommiers il aura la prééminence dans le GHT. Quand on sait que dans le GHT les établissements ont entre eux une distance moyenne de 30 kilomètres, les conséquences pour les personnels pouvant être relocalisés, si ceci devait arriver, seront évidemment préjudiciables pour eux, il y a là matière à réflexion quant à la faisabilité dans la pratique de telles orientations...que de conflits en perspective ! Que de problèmes humains.
Ce regroupement imposé par la loi santé est loin d'être anodin, l'un de ses objectifs est l'application d'une politique d' économie de moyens et ceci dans un système déjà bien mal en point, avec dans la plupart des cas des personnels qui travaillent en flux tendu sans aucune prise en considération des effets néfastes tant au niveau de la qualité des soins à dispenser, qu'au niveau de la santé même des agents (les arrêts de travail sont très significatifs à cet effet, et , leur nombre pourrait très bien augmenter) nous irons alors vers des problèmes insurmontables si les personnels sont purement les laissés pour compte.
Car, si nous considérons que l’essentiel des budgets hospitaliers portent sur les coûts des personnels, il est fortement possible que nous en subirons encore un peu plus les frais... 

Les droits sociaux et acquis de plus en plus remis en cause.Un nouveau nivellement par le bas des droits et avantages des personnels pourra se faire, nous le vivons en ce  moment par la dénonciation de notre accord local par le Directeur général, qui estime que nous n'avons pas droit aux deux jours compensatoires dénommé K2 (1)
Nous voyons ici même que les droits des personnels des différents établissements s’alignent insidieusement sur l'hôpital qui en a le moins. C'est une harmonisation bien sombre et médiocre de nos droits sociaux.

Nous revendiquons une organisation démocratique des besoins de soins. Ces besoins doivent être déterminés au niveau des bassins de population entre les élu(e)s, les professionnel(le)s, les représentant(e)s d’usagers et la Caisse d’assurance maladie (CPAM). 
Nous devons revenir à une logique d’organisation des soins et non d’offre de soins comme c’est le cas aujourd’hui. Souhaitons que dans le cadre du GHT la prise en compte de cette logique d'organisation des soins que nous demandons soit prise en compte, c'est à nous hospitaliers, et usagers de faire changer les choses démocratiquement afin de faire en sorte que notre hôpital ait réellement de l'avenir, que ses activités soient de plus en plus en expansion dans l'intérêt même de notre région.
Nous sommes tous concernés !


1) Nous avons fait savoir, le 27 juin, au Directeur général (Monsieur Phelep) qu'en l'absence d'un autre accord local, et, selon nous,  celui qui existe n’est pas frappé de caducité !
En effet le peudo accord de circonstance signé par les syndicats du centre hospitalier de Meaux (CFDT et UFAS) a aucune valeur légale et ne saurait se substituer et tout particulièrement pour le centre hospitalier de Coulommiers à celui signé en son temps par les représentants des syndicats de notre établissement ! 

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