En avril 2005, alors que le
pouvoir s’était installé dans une frénésie législative et policière ayant pour
conséquence, et parfois pour finalité, la répression de nombreuses formes
d’expression collective, le Syndicat de la magistrature, fidèle à sa tradition
d’accompagnement des luttes et des revendications du mouvement social,
rédigeait son premier « Guide du manifestant arrêté ».
Les années qui ont suivi,
marquées par une pénalisation toujours accrue de toutes les formes de
mobilisation (décret « anti-cagoules », loi contre les « bandes »…), ont
justifié une première mise à jour de ce guide en décembre 2009.
Puis il y eut l’alternance…
Mais l’arsenal répressif est
toujours en place même si, sous la pression de la jurisprudence européenne puis
nationale, une loi du 14 avril 2011 encadre désormais plus strictement les
conditions de placement en garde à vue et renforce les droits des personnes qui
la subissent.
Et les premiers mois de la
gauche sécuritaire décomplexée, aux manettes place Beauvau, ne laissent guère
augurer un changement sur le terrain. En témoigne l’interpellation à Marseille
le 17 août dernier – sur le fondement du décret « anti-cagoules » du précédent
gouvernement – de plusieurs manifestants défilant sous des masques de carnaval
pour protester contre la condamnation des « Pussy Riot » en Russie…
La réédition actualisée du «
Guide du manifestant arrêté » était donc nécessaire.
Rappelons cependant que le
présent guide n’a pas vocation à se substituer aux conseils des professionnels
du droit intervenant dans le cadre de la procédure pénale.
Il n’a d’autre ambition que
d’exposer les droits et devoirs des citoyens et de la puissance publique dans
l’une des expressions majeures de la démocratie que constitue la manifestation.
Source : Syndicat de
la Magistrature
Pour télécharger le guide (version 2013)
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