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mercredi 4 septembre 2019

Hôpital de Jossigny en grève, infirmiers et aides-soignants ne relâchent pas la pression


Depuis leur camion rouge, flanqué lui aussi d'un « En grève » peint sur l'aile du véhicule, les pompiers klaxonnent en soutien aux urgentistes grévistes. « Ne lâchez pas, on est avec vous », lance l'un des soldats du feu.
Mardi matin, ils étaient une grosse dizaine d'aides-soignants et infirmiers à se relayer à l'entrée du Grand Hôpital de l'est francilien (GHEF), site de Marne-la-Vallée à Jossigny, pour distribuer des tracts et informer les patients du mouvement de grève qui dure depuis la fin juin.
« C'est parce que vous attendez qu'on est en grève »
« Nous ne sommes pas entendus par notre direction. On n'écoute pas les soignants du terrain avant de prendre les grandes décisions. Il faut toujours faire mieux avec moins de moyens », déplore Nicolas Justus, infirmier.
Depuis deux mois, lui et ses collègues affichent les slogans de grève sur leurs blouses et dans les services. A l'entrée des urgences, une banderole colorée annonce ainsi : « Ce n'est pas parce que nous sommes en grève que vous attendez, c'est parce que vous attendez qu'on est en grève. »
Si les soins ont lieu normalement, le temps d'attente varie de 6 heures à 8 heures à Jossigny. « Il y a un afflux massif de patients que l'on arrive plus à gérer, reprend Nicolas Justus. Le matériel est vétuste et nous avons besoin de plus de personnel. »
Des moyens immédiats réclamés
Un infirmier et une aide-soignante, un cadre, un médecin, une assistante sociale sont ainsi demandés par les grévistes. « Nous voulons aussi arrêter la fermeture des lits. On ne veut pas de brancards dans les couloirs, reprend l'infirmier. Certains patients passent trois jours sans lit. Ils sont outrés, rentrent chez eux, sont agressifs mais on peut le comprendre. »
La ministre de la Santé Agnès Buzyn a évoqué un certain nombre de mesures lors de sa visite à Poitiers (Vienne) lundi. « Elles sont bonnes mais toutes sur le long terme, avec des effets à 15 ou 20 ans. On veut des moyens immédiats », lâche une aide-soignante.
« Il y a eu deux phases de négociation avec la direction en juillet mais depuis nous n'avons pas de réponse et la direction ne se sent pas concernée, appuie Catherine Dos Santos, déléguée CGT. Nous voulons un signe de vie de la direction et l'ouverture de négociations. » Si rien ne bouge dans les prochaines heures, les grévistes ont prévu de refaire la même action auprès des patients jeudi.
Article d'Alexandre Métivier
(Source : leparisien.fr)


Le Syndicat Santé Solidaires (SSRC-SAS) apporte tout son soutien à l'action menée par les infirmiers et aides-soignants de l'hôpital de Jossigny. Bien que nous ayons de gros problèmes avec la direction (qui cherche à nous faire taire par tous les moyens) nous menons nous aussi une lutte pour la défense de nos droits menacés de plus en plus de manière sournoise et inqualifiable.
Le droit à l'expression, le droit à l'exercice syndical sont menacés et particulièrement au GHEF.
Nous avons un blog d'information générale qui démontre particulièrement que le monde hospitalier bouge et se refuse notamment à accepter les conditions de travail actuelles de plus en plus intolérables. La lutte c'est l'affaire de tous car nous sommes tous les victimes des actions menées de manière insidieuse parfois et qui vont à l'encontre même des droits fondamentaux comme celui, bien évidemment, du droit à la santé pour tout individu encore faut-il que toutes les conditions soient réunies...

Santé Solidaires 
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