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jeudi 26 juillet 2018

«Affaire Macron-Benalla» le retour des barbouzes ! Non aux violences policières, non aux violences d’Etat !

Depuis quelques jours la polémique enfle sur le système de non-droit mis en place par Macron à l’Elysée. Une fois de plus nous voyons que ceux et celles qui détruisent les droits sociaux s' estiment au dessus des lois. Certainement au nom de « l’exemplarité ». 
Cette pratique illégale est aussi significative de la conception de l’Etat qu’a Monsieur Emanuel Macron, un peu comme si Benalla à l’Elysée était un premier exemple de son projet pour la fonction publique : la place grandissante faite au secteur privé, l’externalisation des missions, les privilèges accordés à certain(e)s, la fidélité au pouvoir en place.
Si la « toute puissance » de l’Élysée est un problème, un autre est l’acceptation grandissante des violences policières contre la société. Ces violences commises ces dernières années sont très nombreuses, ayant entraîné des traumatismes physiques et psychiques, des mutilations et parfois même la mort : grévistes et manifestant(e)s, zadistes, lycéen(ne)s ou étudiant(e)s, habitant(e)s des quartiers populaires... Ces violences ne sont pas un « hasard ». Il s’agit bien d’un choix assumé de l’État et des différents gouvernements. 
Dans un contexte de casse sociale et de flambée sécuritaire, de diminution des droits et libertés collectives et individuelles, l’État aux mains des capitalistes démontre sa nocivité anti-sociale, ne tolérant ni la contestation de ses projets ni l’émergence d’alternatives.
Les violences policières commises le 1er mai ont été dénoncées comme telles déjà à l’époque, il faut rappeler que le cortège parisien a été empêché de manifester dans des conditions qui interrogent. Les vidéos prises Place de la Contrescarpe montrent clairement des violences commises par Alexandre Benalla et ses comparses ainsi que par les policiers présents, sous l’œil attentif d’un responsable de l’Elysée. Des images montrent la présence de la même équipe sur le cortège du 1er mai. 
Non, nous n’acceptons pas, quelque soit le statut de la personne qui l’exerce, que des manifestant(e)s se fassent bastonner et violenter. Aurait-il suffit que M. Benalla soit policier ou gendarme en exercice pour que ses actes soient admissibles ?
Ce sont toutes ces violences qui sont inacceptables. Les responsables sont au sommet de l’Etat, ils s’appellent Emmanuel Macron et Gérard Collomb.
Cette affaire démontre aussi l’importance, pour tout un chacun et chacune assistant à de telles violences, de les enregistrer et de les filmer : ces enregistrements permettent ainsi de combattre l’impunité dont se croient investi les auteurs de ces actes intolérables.
Pour l’Union syndicale Solidaires, cet évènement doit interroger tant sur la responsabilité de l’Etat et ses pratiques illégales que sur le fait qu’il n’y a pas de « bonnes » violences policières. Un autre modèle social est nécessaire qui mette l’accent sur la justice sociale, l’égalité, les libertés et la démocratie.
L’affaire Benalla montre clairement aujourd’hui la conception du droit de nos gouvernants : accord de privilèges, actions extra-légales d’agents d’officines privées autorisées par le pouvoir... ce sont les caractéristiques de la conception du droit par décret du prince, propre à l’ancien régime, propre à une monarchie absolue ou à tout régime autoritaire, et non à l’Etat de droit.
L’Union syndicale Solidaires exige que toute la lumière soit faite sur ces agissements, que tous les responsables, à tous les niveaux, soient punis et se félicite que des médias puissent encore servir de contre-pouvoir.


(Communiqué de l'Union syndicale Solidaires dont la Fédération SUD Santé Sociaux est membre)



Ce que nous en pensons.


Pour Santé Solidaires de la Région de Coulommiers (SSRC-SAS) l'attitude de ce personnage aidé par l'un de ses comparses (Vincent Crase qui se trouve à droite) apparaît inqualifiable et très éloignée du professionnalisme que se doivent d'avoir ceux qui sont chargés de la sécurité des biens et du maintien de l'ordre. En effet il suffisait seulement de lier les deux poignets de ce "présumé casseur" pour le mettre hors d'état de nuire.
Mais là on voit très bien que ces individus (liés à une sorte de "police privée" du Président de la république (1)) veulent se défouler sur les citoyens et même citoyennes comme nous l'avons vu sur des photos diffusées dans les médias.
C'est ainsi que commence la révolte des citoyens et citoyennes contre un régime qui est de plus en plus en dehors de la réalité, des valeurs de notre pays notamment,  et qui ne représente que par leurs actes que les plus riches du globe utilisant une force à la limite bestiale pour imposer (à l'instar des régimes autoritaires les plus durs)  des lois liberticides et tout autant destructrices (de manière insidieuse) de nos droits et acquis.

Il y en a assez de tous ces individus qui ne sont que des lâches, et exécuteurs d'un régime qui est loin de représenter les intérêts des français et des françaises, ce sont surtout les intérêts des plus fortunés de la planète qui sont préservés et qui ne font que s'opposer aux peuples de plus en plus exploités et spoliés.

Il est temps de lever le poing contre tous ceux qui veulent nous empêcher de vivre libre  !


1) Rappelant que Benalla a créé en 2016 une  "fédération française de sécurité" avec Vincent Crase , qui a été, selon certains (sic), supprimée...

Des infractions pouvant être jugées en pénal car reconnues comme telles par les professionnels de la sécurité, voir à ce sujet l'article du blog de la sécurité privée, où on apprend qu'Alexandre Benalla a été salarié de LREM (loi 1901), entre décembre 2016 et mai 2017et donc qu' il était soumis au CSI (livre VI).


Voir les dispositions de livre VI du Code de la sécurité intérieure (pour simple information)