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lundi 23 octobre 2017

Les TMS on en a plein le dos...


Les T.M.S. peuvent se situer au niveau :
des membres supérieurs (épaule, coude, poignet, main…) : tendinopathies de l’épaule, épicondylites du coude, syndrome du canal carpien (SCC)…
des membres inférieurs (bassin, genou, cheville) : sciatiques, hygromas du genou, tendinites du tendon d’Achille…
à hauteur de la colonne vertébrale : cervicalgies, dorsalgies, lombalgies…
On retrouve des TMS dans de très nombreux secteurs :
Poignets et épaules : dans les travaux publics avec les charges à porter, certains outils lourds ou/et transmettant des vibrations, des engins de chantier, dans l’agroalimentaire (abattoirs, découpage de poissons), l’électromécanique, la chimie, l’industrie manufacturière, la grande distribution (employé(e)s de caisse, la coiffure, la couture, la cuisine, les sociétés de nettoyage, la viticulture, l’archéologie, les hôpitaux, l'éducation…
Cou, haut du dos, épaules, coudes : centre d’appels, travail sur écran voire multi-écrans. Notamment chez Orange en 2011, dans le cadre d’un protocole nommé SALTSA, 12 troubles spécifiques ont été retenus (cervicalgies avec irradiations, syndromes de la coiffe des rotateurs, épicondylite et épitrochléite…). Les travailleurs et travailleuses sur écrans et les télé-conseillers et télé-conseillères plus touché(e)s aux cervicales, haut du dos et poignets alors que les techniciens et techniciennes plutôt aux épaules et coudes, tous les employé(e) de bureau sont concernés.
Genou : 
BTP (carreleur, plombier, couvreur (1))
Rachis : 
BTP, mines et carrières, conduite d’engin, fret, abattoirs et entreprises d’équarrissage, caristes, agriculture, viticulture, travail sur écran, archéologie et aussi – les salarié(e)s de centres de gestion où l’organisation du travail les clouent à leur siège, secteur du transport et livraison.
La difficulté à faire admettre le lien avec le travail
L’imputation des TMS au travail ou à des facteurs personnels (il est souvent invoqué la pratique intensive du tennis ou du jardinage !) est l’objet de constantes controverses et de difficultés réelles pour les salarié(e)s pour faire reconnaitre l’origine professionnelle de leur pathologie.
Cette situation est d’autant plus grave que les situations laissent des traces physiques conséquentes qui peuvent aller jusqu’à l’inaptitude et donc amener à l’exclusion de l’emploi.
Une estimation de la sous-déclaration des TMS
Le rapport sur la sous-déclaration des AT/MP de juillet 2014 estime que les évaluations de la sous déclaration des TMS sont en nette augmentation : le nombre de cas sous déclarés est estimé à 9.900 pour le syndrome du canal carpien, 6.531 pour les tendinites du coude, 2.518 pour celles de la main et des doigts et 84 pour les tendinopathies de l’épaule. Le taux de sous déclaration des lombalgies est évalué entre 40 % à 65 %.
Ces sous déclarations ont des conséquences concrètes à plusieurs niveaux :
La non prise en compte de la responsabilité des employeurs empêche la mise en place de mesures de préventions et contribue du coup à une augmentation très importante du nombre de salarié(e)s concerné(e)s.
Les frais médicaux sont du coup pris en charge par le régime général de la Sécurité sociale et les complémentaires, en lieu et place de la branche spécifique AT/MP et, de fait, là aussi, les employeurs et employeuses se trouvent exonéré(e)s de leur responsabilité financière.
Le nouveau système de l’inaptitude risque de servir aux employeurs et employeuses pour se « débarrasser » de salarié(e)s ne pouvant plus travailler à cause des TMS.
Pour plus d'information

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