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lundi 2 janvier 2017

LOI TRAVAIL : LA RIPOSTE S'IMPOSE !



SOUVENEZ-VOUS : Le 21 juillet 2016, le gouvernement a imposé contre la mobilisation massive et durable des salarié(e)s, et, le désaveu majoritaire de la population, les 123 articles de la Loi Travail à grands coups de 49.3 !...


L’article 49.3 de la Constitution est devenu le nouveau moyen du gouvernement pour imposer ses dictats: Valls, alors Premier ministre, s’en est servi à trois reprises pour faire passer en force son projet, aux odeurs de régression sociale, dit « Loi Travail ».

Le gouvernement en son temps a été acculé, souvenez-vous en, et sa seule réponse face à la contestation légitime de la population a été le recours à la violence pour tenter de mâter le mouvement social, on a vu combien les moyens de répression utilisés dépassaient toute raison, rappelant que l’un de nos collègues de SUD AP-HP a perdu, lors de la manifestation du 15 septembre l’usage définitif de l’un de ses yeux !
La violence est devenue l’arme du dialogue de sourd imposé par ceux qui veulent mettre à mal nos droits sociaux et pire encore notre système social !

Aussi, plus que jamais cette loi antisociale doit être abrogée.

La mobilisation doit s’amplifier jusqu’à obtenir son retrait définitif.
Rappelons que nous avons été plusieurs millions à nous mobiliser avec un très  large soutien populaire, ne lâchons rien pour nos droits. Nous ne voulons pas de l’avenir qu’ils nous réservent !

L’argumentaire de cette Loi tente de faire croire qu’elle favorise le « dialogue social dans les entreprises. »
En réalité, elle s’inscrit dans la droite ligne des orientations défendues depuis 30 ans par le patronat sur la nécessité de casser clairement le droit du travail, avec pour prétexte de créer des emplois!

Cette casse est mise en œuvre à travers plusieurs lois par les gouvernements successifs, de droite comme de gauche.

En fait, ceci n'a fait qu’aggraver le nombre de chômeurs et chômeuses et augmenter la précarité des salarié(e)s.

Encore une fois ce sont les exploiteurs qui s’enrichissent toujours plus, contrairement aux salarié(e)s, en engrangeant les dividendes (+11% au dernier comptage).

Mais au fait qu’y a t il dans cette « Loi Travail » ?

Rappelons les principaux reculs sociaux contenus dans cette loi :

L’inversion de la hiérarchie des normes.

Avec cet article de la loi, les accords d’entreprises priment sur les accords de branche.

C’est la possibilité pour le patronat d’imposer des négociations sur des accords d’entreprise moins favorables que des accords de branche.
La durée du temps de travail sera concernée en priorité. C’est la remise en cause des 35 heures, même si elles restent la norme, par la suppression de RTT, de congés conventionnels… Le gouvernement indique que seul le temps de travail sera concerné... en attendant 2019 où d’autres champs de négociations s’ouvriront.

Un accord d‘entreprise sera valable s’il est signé par les syndicats majoritaires, mais les organisations syndicales minoritaires représentant globalement 30% des voix pourront demander un référendum.

De fait, on assistera progressivement à un nivellement par le bas des droits des travailleurs.
Dans un premier temps le droit du travail sera revu à la baisse dans les entreprises d’une branche où le rapport de force social est défavorable aux salarié(e)s (chantage pour la survie de l’entreprise, pressions individuelles à l’emploi…). Puis, au nom de l’équité, ces mesures seront étendues à l’ensemble de la branche avec des personnels déjà soumis à des différences de traitement, donc plus difficiles à mobiliser collectivement.
C’est un nouvelle étape pour amplifier la « refonte » du Code du travail en retrait par rapport aux conquêtes sociales des générations passées.

Les accords de « sauvegarde de l’emploi » 
l’arme du chantage à l’emploi !

Une autre étape de la casse des droits. De nouveaux accords seront possibles sur le simple motif de préserver ou développer l’emploi. Il sera possible d’imposer une augmentation de la durée du travail  au contrat de travail sans augmentation de salaire, ce qui signifiera une baisse de la rémunération horaire. Si le salarié ou la salariée refuse il pourra y avoir licenciement pour motif “réel et sérieux” et pour raison personnelle sans percevoir  les indemnités afférentes au licenciement économique.

L’article 17 de la loi travail supprime la notion d’avantage individuel acquis.
Jusqu’alors lorsqu’un accord collectif était dénoncé et en absence de conclusion d’un nouvel accord, les salariés conservaient les avantages individuels qu’ils avaient acquis au titre du texte disparu. Nous voyons là une rédaction rétrograde.

La médecine du travail réduite et asservie aux intérêts des employeurs.

La médecine du travail est aussi impactée par cette loi. La visite médicale d’embauche n'est plus qu' une visite d’informations et de prévention.
Il s’agit, là encore, d’une inversion des normes. À l’inverse de la prévention, de l’aménagement des postes de travail, du signalement de situations de travail pathogènes, du suivi des salarié(e)s, le rôle de la médecine du travail est maintenant de faire une sélection selon l’aptitude à endosser tel ou tel risque pour la personne à embaucher.
Le licenciement pour inaptitude est facilité si le médecin du travail considère qu’il y a obstacle à tout reclassement. De plus ce médecin peut être remplacé par un(e) infirmier(e)avec les nouvelles dispositions qui s'instaurent! Il y a là un glissement certain avec des responsabilités engagées.

L’ Inspection du Travail sera sacrifiée elle aussi !

Elle souffre déjà d’une réforme diminuant de manière drastique le nombre de contrôleurs et d’inspecteurs et ne peut plus faire face, de façon efficace, à la mission générale qui lui est impartie. Elle va se voir attribuer, en plus, la validation ou non des divers protocoles d’accord qui seront négociés dans les entreprises, avec le danger lié à la ratification en cas de non-réponse dans un délai imparti.

Les fonctionnaires en ligne de mire !

La stratégie suivie par les gouvernements successifs pour rogner les acquis sociaux consiste principalement à diviser, s’attaquant à tour de rôle aux salarié(e)s du public ou du privé (comme pour les retraites et les pensions) pour éviter le risque de créer un front commun.
Mais dans tous les cas, les mesures concernant un secteur finissent par s’appliquer à l’autre par souci «d’équité» comme ils le prétendent.
Certaines sont déjà en route via les "plans de retour à l’équilibre", les PPCR, les GHT, etc…

Les gouvernements appliquent les directives du lobby financier européen (et par extension international) : par la mobilisation mettons un coup d’arrêt à la casse sociale.
En effet seule une mobilisation massive  pourra faire entendre raison aux gouvernants afin qu’ils cessent d’imposer la politique du lobby financier et son instrument : l’ Eurogroup, qui lui a rien de légitime et qui plus est loin d’être démocratique !

Seule une mobilisation massive de la population peut faire reculer le gouvernement dans ces orientations drastiques et sa politique de restriction budgétaire qui nous est imposée depuis des années.

Quant l’on sait que 90% des chefs d’entreprises sont syndiqués,  mais que moins de 8% des salarié(e)s le sont... cherchez l’erreur !…

Pour mettre un terme à cette forme de "dictature de la finance", nous ne disposons pas, dans la réalité aujourd'hui, d'autres moyens que la grève et les manifestations dans les rues, compte tenu que le dialogue social n'existe pas vraiment, le gouvernement l'a même démontré, par l’exemple, en imposant, rappelons-le, sa loi travail à coups de 49.3 !

Nous devons faire reculer tous ceux qui veulent instaurer des conditions de travail rétrogrades.

Il est aujourd'hui évident que c'est par le biais d'un syndicalisme fort que nous pourrons affirmer, tous ensemble, nos  aspirations.

Des organisations syndicales, dont SUD Santé, se préparent déjà au niveau national pour une grande manifestation le 7 mars 2017.

dimanche 1 janvier 2017

Annualisation du temps de travail pour les très petites entreprises de services à la personne


Un accord a été signé entre les fédérations patronales ainsi que les syndicats CFDT et CFTC en faveur de l’annualisation du temps de travail dans les très petites entreprises (TPE) de services à la personne.

Cet accord permet l’annualisation du temps de travail sur la décision unilatérale de l’employeur pour les salarié(e)s à temps plein comme à temps partiel.

Cela va permettre une plus grande flexibilité des horaires de travail (ainsi que la possibilité de modifier les plannings avec des délais de prévenances réduits ( jusqu’à une heure dans les cas d’urgence), mais aussi une moindre rémunération pour les salarié(e)s, dont le temps de travail était jusque là calculé au mois, quand ils et elles effectueront des heures supplémentaires ou complémentaires.

Un tel système, appliqué dans un des secteurs où la représentation syndicale n’existe pas dans l’entreprise, et où les travailleuses et travailleurs font partie des salarié(e)s les moins bien payé(e)s dans notre pays, est véritablement scandaleux. 

Il n’est pas justifié par une activité saisonnière mais avant tout par la volonté de payer moins et de faire travailler à la demande.
L’Union syndicale Solidaires est présente avec ses candidat(e)s aux élections pour les très petites entreprises ou associations (les TPE-TPA) et particuliers employeur pour faire entendre la voix de ceux et celles qui souhaitent, comptent, ou entendent bien défendre leurs droits et faire barrage à ce type d'accords rétrogrades.

Alors pour défendre mes droits, les faire avancer, je prends contact avec Solidaires.



Entre les 30 décembre et 13 janvier je vote Solidaires.





Que l'année 2017 soit meilleure que 2016