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jeudi 19 mai 2016

Allons-nous vers une fusion toxique ?

Les mots petit à petit prennent tout leur sens, discrètement sans trop le dire, on avance probablement vers le pire engagement que connaîtra notre établissement.



Il y a eu dans un premier temps la "direction commune", puis le GHEF...et maintenant un projet de fusion qui laisse un goût amer quelque peu, car notre établissement risque de perdre son entité juridique et avec elle supporter des conséquences fusionnelles néfastes pour l'ensemble des personnels, des usagers et voire même de l'économie locale...
Les emprunts toxiques de la ville de Meaux sont considérables et à l'image de la politique menée en ce qui concerne l'endettement de l'hôpital de Meaux ! (1)
Quand l'on sait que l'hôpital de Meaux a un emprunt DEXIA toxique nous nous posons bien des questions sur sa résorption effective dans de bonnes conditions ?... Ce sont les personnels et les patients qui en définitive payent ces dérives financières par les mesures drastiques mises en pratique (réduction des effectifs etc etc).

Il est absolument pas question que le Centre hospitalier de Coulommiers participe à éponger cet emprunt douteux...

Il est évident que le Centre hospitalier de Coulommiers est sain, il n'a pas un budget en déficit, alors nous avons tout intérêt à conserver notre identité juridique propre car le risque d'une mixité budgétaire entraînée par une fusion pourrait être néfaste pour notre établissement, c'est clair, très clair !

De fait il est impensable d'accepter une fusion du moins tant que l'hôpital de Meaux sera dans une situation déficitaire qui est loin d'être favorable à son expansion réelle et qui risque d'entraîner notre établissement vers des problèmes encore inconnus à ce jour mais que l'on peut bien imaginer à partir du moment où la politique menée est de "déshabiller  Pierre pour habiller  Paul"... (restructurations au bénéfice de l'hôpital de Meaux par exemple...)...

En conclusion : pas très acceptable cette fusion, en l'état, car pour nous elle apparaît vraiment toxique si nous sommes amenés "pour le meilleur et surtout pour le pire..." à fusionner avec un établissement dont l'équilibre budgétaire est loin d'être exemplaire.
Avec cette fusion nous serions amenés à participer à éponger une dette dont nous ne sommes absolument pas les responsables ! Pas très correct tout ceci.
Il est temps, grand temps de s'attaquer aux causes des réels problèmes actuels et non à leurs effets ! 
Les emprunts toxiques étranglent 
les hôpitaux !

On a le CHU de Nantes (98 millions d'euros - données 2012 -) le CHU de Saint-Etienne (96 millions d'euros), les hôpitaux franciliens de Montreuil (80 millions d'euros), de Juvisy (25 millions d'euros), de Meaux (22 millions d'euros) (2)...

La très sérieuse Mission d'évaluation et de contrôle du financement de la Sécurité sociale (MECSS), que préside à l'Assemblée nationale Pierre Morange, a réalisé un rapport sur l'exposition aux emprunts toxiques des hôpitaux publics. Ce dernier dénonce le fait avéré que « ces prêts à taux variable sont en train d'étrangler les hôpitaux. C'est insupportable quand on sait les centaines de milliards d'euros d'aides publiques qu'ont reçu ces banques pour survivre à la crise ! ».
Effectivement, c'est insupportable, mais ce qui est le plus inconcevable c'est d'entraîner d'autres établissements de santé dans cette dérive financière qui s'avérera dans le temps catastrophique pour l'avenir même des hôpitaux publics qui ont contractés ces susdits emprunts toxiques, il est temps, grand temps d'en prendre conscience, il y va de l'avenir même de notre Centre hospitalier et par là même de l'emploi local et de l'équilibre économique de notre région.



1) Les emprunts toxiques de la ville de Meaux sont considérables ! Montant total des emprunts : 15.553.000 euros (soit l'équivalent de 127.675.977,53 francs ou 12.767.597.753  francs anciens ) ...
Montant total des surcoûts :  1.301.000 euros
Ratio surcoûts/montant total : 8.36 %
(Source pour simple information) Il y a de quoi s'interroger, on est loin des 2,6 millions d'euros empruntés à la Banque DEXIA (selon certaines informations)...la MECSS parle de 22 millions d'euros pour l'hôpital de Meaux...Quel est en réalité et dans la finalité le véritable déficit budgétaire de cet établissement sachant qu'il est difficile d'avoir des éléments probants en la matière, mais quand même on est en droit de se poser bien des questions, en toute légitimité,  car la situation pourrait être grave pour notre Centre hospitalier.

2) Les données sont purement indicatives, elles n'engagent pas la responsabilité du syndicat SAS.



© SAS CHC 19 mai 2016

mercredi 18 mai 2016

Distribution des médicaments par des ASHQ, le Tribunal Administratif de Nantes a tranché


Le centre hospitalier de Blain (44) avait décidé que les agents de service hospitalier (ASHQ) distribuent les médicaments, ceci contrairement aux textes en vigueur...

Malgré une intervention d'un syndicat  la direction avait refusé de respecter le fait que le rôle d'un ASHQ n'est pas de contribuer aux soins. Le Tribunal administratif de Nantes (TA) a été saisi, par l'organisation syndicale. Il en résulte que le TA a annulé la décision du directeur du centre hospitalier de Blain qui refusait d’exclure la participation des ASHQ à la distribution des médicaments.

Le TA de Nantes a rappelé que « la distribution et l’administration des médicaments, qui relèvent de la compétence des infirmiers (...) n’entrent pas dans les compétences que peuvent exercer les agents des services hospitaliers qualifiés ».
Il est donc,  par cette décision, confirmé que les agents des services hospitaliers qualifiés  ne figurent pas dans les catégories d’agents susceptibles de collaborer avec les infirmiers pour l’administration des médicaments.

Toutefois il n'a pas été estimé par le susdit tribunal de rendre obligatoire la sécurisation de l’administration des médicaments par une surveillance infirmière, ce qui sous-entend que les médicaments peuvent être donnés par des aides soignant(e)s sans contrôle effectif de l'IDE...dans un EHPAD (par exemple), la nuit, peut être quand l'effectif infirmier est au strict minimum, dans tous les cas l'AS endosse une responsabilité qui est assurément pas la sienne.
Rien est parfait il est vrai, mais pour  nous l'AS si il donne des médicaments il doit le faire sous le contrôle de l'IDE, il semble qu'il y a autrement un glissement de tâches. Glissement de compétences qui laisse en l'état une insécurité juridique très préoccupante dans la réalité.